Description du projet

Chapitre X

A la poursuite d’Ambiorix

(-53)

Chapitre X

A la poursuite d’Ambiorix

Au cours de l’hiver -54/53 qui suit l’anéantissement des cohortes d’Atuatuca, l’effervescence règne de plus belle parmi les peuples septentrionaux de la Belgique : Nerviens, Atuatuques, Ménapiens, Eburons et peuples germains cisrhénans, prennent les armes. Il en va de même des Trévires, qui trouvent des appuis en Germanie et font peser une nouvelle menace à l’Est. Informé de ces préparatifs, César fait lever trois nouvelles légions et procède rapidement avant la fin de l’hiver à une action dévastatrice chez les Nerviens. Il tient ensuite une Assemblée de la Gaule à Lutèce, chez les Parisii, puis monte deux nouvelles opérations de prévention, d’abord chez les Sénons (région de Sens), puis comme on l’a vu auparavant, chez les Ménapiens, susceptibles d’héberger Ambiorix auteur du désastre d’Atuatuca. Ses objectifs clairement affichés sont de dissuader séparément chaque composante de la rébellion tout en privant de refuge Ambiorix, devenu l’homme à traquer. Pour les Trévires, la question est réglée grâce à une nouvelle victoire de Labienus. Quant aux Germains, César décide de franchir pour la seconde fois le Rhin, construit un autre pont en amont de celui de -55, puis entre chez les Ubiens, alliés des Romains depuis deux ans. Il envisage ainsi un nouvel affrontement avec les Suèves, soutiens d’Ambiorix. Mais les difficultés d’approvisionnement en Germanie l’empêchent, selon lui, de mener une campagne trop lointaine et les légions font alors demi-tour pour tenter d’atteindre le dernier objectif : capturer ou tuer le chef éburon. Poursuivi par la cavalerie romaine à travers la forêt des Ardennes, échappant parfois de justesse aux Romains, celui-ci est finalement surpris dans une habitation, abandonne armes et bagages et ne doit son salut qu’au courage de ses compagnons. Chaque habitant pourvoit alors à sa propre sécurité en tentant de se réfugier dans les bois, derrière les marais ou dans des îles du delta du Rhin ; Catuvolcos, l’autre chef éburon, âgé et las de la guerre, se suicide avec de l’extrait d’if…Seule une attaque de cavaliers sicambres contre le camp d’Atuatuca, tenu par un Cicéron qui avait déjà vécu la même situation en Nervie l’année précédente, vient rompre un moment l’élan romain. Dans cette campagne d’extermination impitoyable, par laquelle César entend «  faire disparaître la race et le nom même des Eburons », Ambiorix et son escorte de quatre cavaliers réussiront l’exploit de n’être jamais capturés…